16

 

01.01.15.03

Au milieu de l’été martien – le quatorze de Marianne – nos deux tourtereaux ont régularisé leur situation. Au crépuscule, l’heure où le vent meurt et où la chaleur du jour s’attarde dans l’air paisible, la cérémonie a débuté par de la musique.

Tony s’est chargé de composer une mélodie bourdonnante accompagnée par une basse mélancolique sur un synthétiseur de sa fabrication. Jo marquait le rythme sur des tambours en poterie et Angus en faisait autant avec d’étranges castagnettes métalliques démesurées. Des torches, imbibées d’une huile extraite d’un végétal qu’Angus appelle le buisson à créosote, brûlaient sur le pourtour de la petite place. Nous avions tous participé à sa décoration, principalement composée de guirlandes de feuilles tendues entre les huttes et les jeunes arbres.

Bill s’avança avec timidité jusqu’au centre de l’espace dégagé, dans un air alourdi par la senteur des plantes grimpantes et réchauffé par la lumière jaune papillotante des flammes. Il avait revêtu ses plus beaux atours : un pantalon de serge élimé mais d’une propreté irréprochable et une chemise en coton blanc apportée à Ganymède dans un passé, ou un avenir, lointain. Ses cheveux blonds étaient collés à son crâne allongé et son visage clair rose de bonheur et de gêne sous la clarté des torches. Il assistait à la réalisation du plus cher de ses désirs et nous en était infiniment reconnaissant.

Marianne et moi attendions dans la hutte où j’allais m’isoler pour travailler. Je tenais la porte entrebâillée et regardais à l’extérieur, pour attendre le signal convenu. Bien que l’intérieur du dôme fût plongé dans la pénombre j’avais l’impression que le bonheur de la jeune femme nimbait les lieux d’une douce luminescence. Elle était vêtue de voiles fins comme de la soie – un tissu de fabrication locale – et des guirlandes de fleurs blanches lui servaient de diadème et de collier à la fragrance exquise.

Les accents du petit orchestre, auxquels s’ajoutaient à présent des cordes et des cuivres de synthèse, s’enflaient audacieusement dans la nuit et étaient réverbérés par les buttes de grès. Peu après, Jo cessa de marteler la peau de polymère des tambours et Tony reprit le rythme sur son synthétiseur pendant qu’elle allait prendre place derrière le banc qui servirait d’autel.

Le moment était venu pour moi d’escorter la future mariée. Je m’avançai, Marianne à mon bras, et la musique s’interrompit. Tony se plaça à côté de Bill, en tant que garçon d’honneur. Angus jouait le rôle de la demoiselle d’honneur avec un sérieux que nous aurions trouvé comique si nous n’avions pas été émus à ce point. Debout et les mains jointes dans le dos, Jo s’adressa à nous aussi simplement que dans le cadre de nos réunions habituelles. L’impatience qui flottait dans l’air suffisait pour apporter de la solennité à cette cérémonie.

— Nous sommes ici pour célébrer avec Bill et Marianne… non seulement leur mariage mais l’impulsion nouvelle qu’il insuffle à chacun de nous. Ils ont en effet estimé que la vie vaut la peine d’être vécue.

— Ici, ici, souffla Angus avec passion.

— Et comme il ne serait pas de mise de faire des manières, ajouta Jo, je dirai également qu’ils doivent penser que la vie vaut la peine d’être donnée.

Ce qui fit rougir Bill et sourire avec sérénité Marianne… Des réactions si touchantes que nous les saluâmes par une salve d’applaudissements.

— Nous avons dû affronter ce que nul n’aurait pu prévoir, disait Jo avec une soudaine gravité. Nous nous sommes affrontés, querellés. Parfois, nos objectifs ont été divergents. Mais nous avons créé ensemble un nouveau foyer et un nouveau mode d’existence. Et je me félicite que le premier grand événement de notre… société – je pense que nous devons l’appeler ainsi – ne soit pas des funérailles, comme nous aurions pu le craindre. Nous n’avons pas eu à déplorer de maladie, d’accident, de meurtre ou de suicide. Non, si nous nous sommes réunis c’est pour célébrer un mariage et la conception d’un enfant. En tant que seuls représentants de l’espèce humaine en ce lieu et ce temps, nous avons pris un excellent départ. C’est pourquoi je vous remercie, Marianne, et vous aussi, Bill, d’avoir décidé d’officialiser les liens qui vous unissent.

Elle fit un signe de tête à Tony.

— Et à propos de choses officielles, les gars, je pourrai m’y mettre dès que vous aurez retrouvé les alliances.

Tony et Angus présentèrent des bagues de fer forgé, œuvre de Jo. Ce fut en tremblant que Bill glissa l’anneau nuptial au doigt de Marianne. La jeune femme se contrôlait mieux que lui et lorsque ce fut son tour le cercle de métal franchit les jointures calleuses de l’homme sans difficulté.

— Marianne, dit Jo, prenez-vous Bill pour légitime époux, dans l’intention de passer avec lui votre vie, de la manière dont vous le déciderez d’un commun accord ?

— Oui, fit-elle.

D’une voix pleine de conviction.

— Et vous, Bill, prenez-vous Marianne pour légitime épouse, afin d’être son partenaire dans toutes les choses de la vie qui le nécessitent, sans pour autant intervenir abusivement dans son existence ?

— Oui, dit Bill avec ferveur.

— Alors, par les pouvoirs qui me sont conférés en tant que capitaine du Michaël Ventris – vaisseau dont vous figurez désormais sur le rôle des membres d’équipage pour des raisons légales –, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez vous embrasser.

Ce qu’ils firent, avec timidité et douceur.

C’était d’une simplicité poignante, étrangement touchante. Peut-être même versai-je discrètement une larme. Je trouve de telles faiblesses plus faciles à admettre en prenant de l’âge.

À cet instant le son frêle et doux d’une flûte résonna entre les buttes proches. Nous nous regardâmes, surpris. Nous n’avions rien prévu de ce genre.

C’était la mélodie que Tony et les autres avaient jouée un peu plus tôt, une interprétation irrévérencieuse mais très belle de la marche de Mendelssohn, le Songe d’une nuit d’été. Le chapelet de notes flottait dans l’air paisible du désert. Son point d’origine se rapprochait et nous scrutâmes la nuit, mais la clarté des torches réduisait l’acuité de notre vision nocturne. En outre, le petit village était enfoui sous le niveau du sol et nous n’aurions pu voir que d’étroits secteurs des dunes environnantes, même en plein jour.

Nous perçûmes, plus que nous vîmes, l’ombre qui passa devant les étoiles. Un des vaisseaux-méduses translucides des Amalthéens se déplaçait contre la Voie lactée pour venir s’immobiliser au-dessus de nous, avec son habitacle faiblement éclairé par une légère luminescence purpurine.

Le point d’origine des sons était désormais très proche. Troy et Redfield émergèrent des ténèbres, à la bordure du cercle de clarté des torches. C’était Redfield qui jouait de la flûte. Il se percha sur une dalle de grès et me fit penser au dieu Pan, avec ses membres nus hâlés par le soleil et pour tout vêtement une bande de tissu qui lui ceignait les reins. Ses cheveux roux foncé lustrés tombaient sur ses épaules et sa poitrine, presque jusqu’à la taille, mais malgré son attitude désinvolte il ne ressemblait plus, pensais-je, à un jeune homme. Il s’était émacié et endurci, desséché et tanné, et ses yeux avaient un éclat menaçant sous ses sourcils noirs. Des balafres rouges striaient les côtés de sa cage thoracique et un instant me fut nécessaire pour en reconnaître la nature, les évents des organes qui lui permettaient de respirer sous l’eau.

Troy avait également vieilli. Sa tenue aussi succincte que celle de son compagnon révélait une peau encore plus sombre. Ses cheveux blonds décolorés par le soleil et le sel avaient la blancheur du bois flotté et descendaient couvrir ses petits seins. Sur les côtés, les fentes de ses ouïes autrefois à peine visibles étaient très prononcées, sans doute développées par une utilisation constante. Comme celles de Redfield, elles dessinaient des traits parallèles sur la cage thoracique. Plus que tout, elle avait un air farouche qui donnait à son sourire joyeux un je-ne-sais-quoi d’incongru.

Elle apportait un objet, enveloppé dans du tissu argenté.

— Un cadeau de mariage, dit-elle.

Redfield termina sa mélodie par un arpège de notes fluides. Troy descendit les marches jusqu’aux pavés de grès de la cour et posa le paquet sur l’autel.

— Pour les parents du premier Martien.

Marianne recula et la dévisagea avec méfiance, après n’avoir accordé qu’un bref regard à Redfield. Je savais qu’elle l’avait pris en aversion dès leur première rencontre.

Je sentais sa tension. Nous avions tous cédé un jour à la tentation de tenir Troy pour responsable de nos épreuves, ou tout au moins d’éprouver du ressentiment envers cette femme et son compagnon, parce qu’ils ne les partageaient pas avec nous. Quand Marianne s’avança finalement pour défaire l’emballage, ce fut sans adresser un seul mot ou sourire aux invités-surprises.

Deux puces noires reposaient dans le nid argenté. Marianne les fixa, déconcertée.

— Ce sont des livres, expliqua Troy. Des ouvrages pour la jeunesse et des encyclopédies qui ne figurent pas au catalogue de la bibliothèque du Ventris et sont destinés aux parents et amis.

— Où vous les êtes-vous procurés ? demanda Bill, ayant de s’empresser d’ajouter : Désolé, je vous remercie. Nous vous en sommes reconnaissants.

— Oui, merci, murmura Marianne.

Elle ne pouvait détacher le regard de ces objets. Nous devinions aisément ses pensées. Si les mémoires de ces puces étaient pleines, leur contenu devait être plus important que celui de la bibliothèque du Ventris. Or, c’était principalement du manque de lecture que Marianne avait le plus souffert depuis le début de son exil.

Où Troy avait-elle trouvé ces ouvrages ? Je pensais le savoir. Jozsef Nagy m’avait fait des confidences sur sa fille, lors de notre brève entrevue sur Ganymède. Je connaissais ses capacités. Je savais qu’elle avait puisé ces textes dans sa mémoire prodigieuse.

Le silence s’éternisait, alourdi par l’embarras. Jo et moi murmurâmes des banalités dont j’avoue avoir oublié le sens, si elles en avaient. Tony utilisa son synthétiseur pour émettre des sons plaintifs et langoureux, au timbre situé entre ceux d’un orgue et d’une flûte basse, sur un rythme de mélopée qui s’accompagnait dans mon esprit d’une image de Peaux-Rouges martelant doucement de gros tam-tams. Angus se joignit à lui avec ses étranges castagnettes, et Redfield se lança dans des improvisations sur sa flûte de Pan aux sons mélancoliques.

Marianne releva la tête et ses yeux verts brillaient de larmes. Troy lui adressa un regard entendu.

— Merci, merci, murmura Marianne avec ferveur…

… mais lorsqu’elle fit un pas vers Troy, peut-être dans l’intention de l’étreindre, l’autre femme avait déjà reculé dans les ombres, avec tant de discrétion que je ne m’étais rendu compte de rien.

Désormais debout, Redfield jouait toujours. Il nous salua de la tête et se tourna pour remonter les gradins d’une démarche souple digne du dieu bouc. Un instant plus tard il avait disparu dans les ténèbres. Peut-être venait-il d’attirer sciemment sur lui notre attention à moins que Troy n’eût possédé, tel un djinn du désert, le don de l’invisibilité, car lorsque nous regardâmes dans sa direction elle s’était volatilisée.

Je sentis des doigts effleurer mon épaule et me tournai, pour la découvrir près de moi. Elle m’appelait en silence, du regard. Je jetai un coup d’œil à mes compagnons. Tous étaient sous le charme de la douce mélodie de Redfield qui nous parvenait des dunes. Je reculai et suivis Troy dans la nuit, entre les huttes. Elle était un revenant, un esprit qui allait et venait sans prévenir, et je ne pouvais m’empêcher de me demander si son apparition était de bon ou de mauvais augure.

— Nous ne savions pas si ce serait efficace, dit-elle sans préambule.

Elle parlait d’une façon étrange, comme un individu frappé de surdité qui se souvient des mots mais ne les a pas entendu prononcer depuis longtemps.

— En cas d’échec, un cataclysme aurait réduit Mars en poussière.

— Est-ce une réussite ?

Vue de près, elle était aussi décharnée qu’un ocotillo rabougri, une brindille noircie et desséchée qui n’avait pas fleuri depuis les dernières pluies.

— Nous ne nous contentons pas de créer un monde, professeur. Nous modifions le passé. Nous altérons la réalité.

— On m’appelle tout simplement Forster, désormais. Si quelqu’un mérite le titre de professeur, c’est à présent votre vieil ami McNeil.

— Forster tout court ?

— Le J, le Q et le R n’ont aucune signification, fus-je surpris de m’entendre avouer. En fait, mes parents ne pouvaient décider d’un prénom et ont finalement opté pour un chapelet d’initiales qu’ils espéraient imposant.

Il ne m’est arrivé que rarement de reconnaître que les auteurs de mes jours manquaient à ce point d’imagination. Il est indéniable que j’ai perdu une grande partie de ma réserve, depuis quelques mois.

En guise de réponse Troy posa sa main droite, fine et puissante, sur mon bras. Et je crus voir le spectre d’un sourire incurver les commissures de ses lèvres lorsqu’elle me dit :

— Ils savaient bien peu de chose.

C’était la stricte vérité, et j’en ris. À quoi eût servi un chapelet d’initiales imposant en de telles circonstances ?

— Donc, vous nous avez donné ce monde nouveau, cette nouvelle histoire. Si nous avions eu accès…

Elle m’interrompit :

— Rien de ce que vous auriez pu voir ne vous aurait aidés à comprendre. Les appareils qu’utilisent ces extraterrestres dépassent l’entendement des humains.

Son humeur était changeante, tour à tour insouciante puis irritée, comme si elle nageait d’un côté et de l’autre dans un espace psychique multidimensionnel.

— Qu’aviez-vous à me dire ? m’enquis-je.

— Je crois que l’avenir de la Terre, tel que nous l’entendons, dépendra de ce que nous effectuons actuellement en ce lieu. S’il nous faut partager le système solaire avec les Amalthéens, nous devons faire en sorte que Mars leur suffise.

— Vous vous méfiez d’eux ?

— Je n’arrive pas à les comprendre.

— Voilà un paradoxe admirable, ajoutai-je après un instant de réflexion. Si la Terre évolue et devient telle que nous l’avons connue, tout laisse supposer que nous naîtrons. Mais s’il faut pour cela métamorphoser Mars en Paradis amalthéen, l’univers ne sera pas le même que celui où nous avons vu le jour.

— Le cadre dans lequel nous serons conçus dans quelques milliards d’années est secondaire. L’important, c’est que l’espèce humaine apparaisse sur Terre.

— Pourrait-on en douter ? demandai-je.

Son inquiétude me déconcertait.

— Sommes-nous seuls, ici ? Sur Vénus, des Amalthéens s’opposaient à tout ce qui ne serait pas une copie conforme de leur monde d’origine. Nemo s’est infiltré au sein de leur groupe, comme nous l’avons fait dans celui de Thowintha.

— Ils ont pu quitter le système solaire et partir à la recherche d’une autre planète…

— La dernière fois que j’ai vu Nemo, il les exhortait à s’amputer des membres gangrenés que nous sommes. Et je dois préciser que son auditoire semblait galvanisé par sa véhémence.

— Pourquoi êtes-vous venue me dire tout cela après nous avoir évités pendant une année martienne ?

— C’est désormais une question de survie. Dans l’état actuel des choses il est indispensable de convaincre Bill et Marianne que ce que nous bâtissons ici durera à jamais. Tony en a tout autant besoin.

— Angus et Jo…

— Leurs capacités d’adaptation sont exceptionnelles. Malgré les circonstances, je ne les ai jamais vus aussi joyeux.

— Et moi ?

— N’êtes-vous pas conscient qu’ils voient toujours en vous leur chef ?

Je répondis par un reniflement moqueur, que je tentai trop tard de retenir. Elle sourit.

— Vous avez changé, Forster. On pourrait presque croire que vous avez découvert ce qu’est l’humilité.

— Je…

— Ils comptent sur vous, quoi que vous puissiez en penser. À vous de décider ce qu’il conviendra de dire, à quel moment et à qui. Mais je dois vous mettre en garde : ne laissez pas votre troupeau se disperser. L’univers risque de se modifier à tout instant.

Au-dessus de nous les myriades d’étoiles réapparurent, révélées par le départ de la méduse. Je levai les yeux, et lorsque je baissai la tête afin de m’adresser à Troy ce fut pour constater qu’elle avait de nouveau disparu.

Je rejoignis les autres, les idées confuses. Nul n’avait remarqué mon absence. Nous avions bu plus que de raison et aller s’isoler dans les broussailles n’avait donc rien de surprenant.

Angus posa ses cymbales et ses castagnettes pour placer un gobelet dans ma main.

— Souriez, mon ami. Nul spectre ne hante ces sables.

À notre grande surprise, des feux d’artifice débutèrent au même instant dans les cieux. D’énormes sphères de feu blanc, avec des traînes bleu et or. Une boule verte ignée suivie par un ruban de fumée passa au-dessus de nos têtes en sifflant.

— Les comètes sont de retour, fit Angus qui me dévisageait avec gravité.

Je restai bouche bée.

— Je croyais que nous en étions débarrassés.

— Ils ont dû en dévier des fragments sur des trajectoires de collision pour contribuer à notre petite fête.

Tony salua les explosions célestes par des sons de synthèse qui allaient crescendo.

Le spectacle pyrotechnique se poursuivit bien après que nous nous fûmes lassés de l’admirer. Dans la surexcitation générale, Bill et Marianne attendirent longtemps avant de décider d’aller jouir d’un peu d’intimité. Ils s’éloignèrent finalement en nous adressant des sourires timides… vers le dôme qu’ils partageaient depuis des années.

Alors que j’enregistre cela, allongé sur mon lit (légèrement éméché, je l’avoue), et que je regarde les ténèbres qu’illuminent les fusées silencieuses des comètes qui s’abattent dans le ciel, je m’inquiète pour l’avenir. Moi qui reprochais à Troy de ne pas nous faire de confidences, je lui tiens à présent rigueur d’être venue me parler.

 

01.01.19.17

Marianne et Bill tiennent leur rôle. Et moi ?

J’ai longtemps regretté de n’avoir pu apprendre où la plaque martienne avait été découverte. J’ai désormais une raison supplémentaire de me lamenter de mon ignorance, je ne puis aller déposer à son emplacement les enregistrements que nous avons pris afin qu’ils soient mis à jour par la même occasion.

Naturellement, la plaque martienne n’existe pas encore. Il est probable que tous les membres de notre petit groupe seront depuis longtemps morts et enterrés dans les sables de Mars quand (et si, dans cette réalité) elle sera gravée. Je n’ai pas non plus l’espoir de retourner un jour sur Vénus pour y apporter les tablettes que j’y découvrirais dans un lointain avenir, une transcription des langages employés sur la Terre à l’âge du bronze. Cette tâche sera de toute évidence dévolue à un autre homme, ou à une autre femme. Ou, plus probablement, à un être qui n’appartient pas à l’espèce humaine.

 

01.01.21.04

Dans le ciel le spectacle se poursuit sans discontinuer. Peut-être avons-nous eu tort de croire qu’il nous était destiné. Des nuages d’orage assombrissent l’horizon, la foudre s’abat sans interruption dans le désert et le niveau de la mer ne cesse de s’élever…

 

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